Sri Ranjit Maharaj Inedit 01

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Description

SRI RANJIT MAHARAJ Satsang du 8 janvier 1999 Mumbai (Bombay) M. (Sri Ranjit Maharaj) : Y a-t-il des questions ? V. (Visiteur) : Comment se conduire avec les autres ? Si je suis vraiment moi-même, cela signifie que je suis en dehors du monde, que je ne suis pas « dans » le monde et tout ce que je pourrai dire ne sera pas compris des autres. Je serai donc coupé de toutes relations. Quelle attitude adopter alors face aux autres ? M. : L’aspirant doit se conduire selon la compréhension que le maître lui a donnée, et cette compréhension est que je suis en tout et partout, alors il n’y a pas d’attitude à adopter ou à ne pas adopter. Vous n’êtes pas en dehors du ciel. Un oiseau peut-il dire : « je veux être en dehors du ciel ? » Non. Cela est impossible. De même, après la compréhension, vous devez rester et vivre avec les autres. Rester avec eux signifie comprendre et vivre selon cette compréhension. Les autres ne comprennent pas parce qu’ils sont dans l’ignorance et agissent en fonction de cette ignorance, mais si vous comprenez vraiment, vous savez comment vous conduire avec eux. La question ne se pose pas. Comprenez qu’ils sont dans l’ignorance et que vous, si vous avez compris quelque chose, c’est par la grâce du maître. Malgré tout, il n’y a pas de différence entre les êtres car tout le monde est « Lui ». C’est l’enseignement que le maître vous donne : tout le monde est « Lui ». Alors, comment se conduire? Comportez-vous avec les autres comme vous le feriez avec les membres de votre famille. Le seigneur Krishna a dit « Le monde entier est ma famille », ignorants ou pas. Si votre frère n’est pas aussi instruit que vous, cela ne vous empêche pas d’avoir de bonnes relations avec lui. Vous lui parlez, n’est-ce pas? De la même manière, vous avez des relations avec le monde et les hommes qui s’y trouvent, qu’ils soient ignorants ou pas. La connaissance vous a été donnée par le maître et vous avez compris quelque chose. Quand le professeur enseigne aux enfants que 1+2 = 3, ils finissent par le comprendre. Si vous êtes à côté d’un homme sans instruction et que vous commencez à lui faire de grands discours sur l’éducation et tout ce non-sens, il ne comprendra sûrement pas. Ainsi, essayez de comprendre les autres. Tous sont moi-même et si vous comprenez cela, la question de savoir comment se conduire avec eux ne se pose plus. Si vous êtes vivez dans l’océan et que vous vous faites l’ennemi des poissons, vous ne pourrez pas y vivre. Si vous voulez rester dans l’eau, vous devez être leur ami. Sinon, ils finiront par vous dévorer. Ne leur dites pas d’emblée que vous êtes « Lui », mais commencez par leur demander leurs noms. Ils seront heureux de vous répondre « mon nom est ceci ou cela… je vis ici, je fais ceci, etc… » Ils vous raconteront même toute leur vie! Vous devez comprendre comment agir avec les autres car ils sont dans l’ignorance, dans un rêve. L’homme ne se connaît pas lui-même. Sait-il ce qu’il fait ? Non, il fait ce que les autres font. Ne réagissez pas ainsi, et comprenez que tout le monde est moi-même. Si vous pratiquez de cette manière, les autres aussi seront satisfaits ! Si vous avez un ami alcoolique, vous devez aller au bar avec lui, mais vous pouvez boire du coca ou n’importe quoi d’autre pourvu que la couleur soit celle du vin ! Le coca indien a justement la couleur du cognac indien… C’est ainsi que vous pouvez être avec les autres. Nul besoin de couper toutes relations avec eux, de sortir du monde. Comment un oiseau pourrait-il quitter le ciel ? C’est impossible. Il ne peut pas voler s’il n’a pas d’espace. La philosophie est très simple. Si vous comprenez bien sûr, c’est très simple. Autrement, tout est difficile. Si cette compréhension éclaire votre esprit, vous êtes capable d’agir avec les autres en fonction du point où ils se trouvent. Vous comprenez ce que l’autre a à l’esprit et vous vous adaptez. Il ne s’agit pas de lire ses pensées, tout ça c’est du non-sens, mais de comprendre. Si vous leur dites quelque chose qui ne les intéresse pas, ils s’endormiront automatiquement. Ainsi, vous devez les comprendre et leur parler de ce qu’ils peuvent comprendre. La compréhension génère la compréhension. Elle grandit. Si vous êtes instruit et que votre frère ne l’est pas, il n’en reste pas moins votre frère. Vous devez agir avec lui comme avec un frère et si jamais il cherche à comprendre, vous pouvez l’aider. Mais s’il n’a aucune inclination, inutile de lui dire quoi que ce soit. Vos actes et votre manière d’être parlent pour vous. Il comprendra automatiquement un jour. Ne soyez pas méprisant avec qui que ce soit. Comprenez simplement que le mental de cette personne ne peut

pas aller plus loin. C’est ainsi, on n’y peut rien. Si vous faites un grand discours sur la géométrie à un illettré, son mental ne peut pas comprendre, et quand le mental ne comprend pas, il s’endort ! Pourquoi dormez-vous toutes les nuits ? vous êtes submergé par toutes les choses que vous avez faites dans la journée. Vous voulez toujours quelque chose, vous pensez retirer un plaisir quelconque des choses et quand vous êtes fatigué, vous dites « je veux dormir et rien d’autre ! » parce que votre mental n’en veut plus. C’est facile de comprendre comment agir avec un ignorant dont le mental est limité. Soyez simple avec lui, n’étalez pas votre supériorité, ne montrez pas votre « importance ». « Je ne suis qu’un homme simple comme vous », c’est seulement ainsi qu’une amitié peut naître, et un jour, il pourra comprendre, pourquoi pas ? Même s’il se montre arrogant envers vous, s’il va à l’encontre de votre désir, dites-lui : « pas de problème, ne t’inquiète pas…un jour, tu me comprendras ». Pour l’être réalisé, tout le monde est « Lui ». Pourquoi refuser certains ? Au contraire, accueillez tout le monde, dites-leur : Entrez, entrez ! Il n’y a pas de problèmes. Pourquoi s’inquiéter de quoi que ce soit quand tout est zéro, le monde entier est un grand zéro ! Il n’existe pas, je vous l’assure ! Il n’est qu’un rêve, et tous sont à l’intérieur du rêve, tous sont dans l’ignorance la plus complète et si vous montrez votre connaissance dans ce monde d’ignorance, que va-t-il se passer ? Si vous allez à l’asile, vous devez agir comme les fous et faire des grimaces avec eux pour qu’ils vous acceptent. La différence, c’est que vous le faites en pleine conscience, et eux le font dans l’ignorance. L’être réalisé dit que sa femme est sa femme, et sa mère sa mère, il ne dit pas que sa femme est sa mère et vice-versa, même s’il sait que tout est Un et qu’il n’y a rien. On dit que les dieux existent, mais ils n’existent que dans la connaissance. Ils viennent de la connaissance, ils sont connaissance. Quand elle disparaît, ils disparaissent aussi. Où sont-ils ? Ils n’existent pas, ils n’existent que dans le vent. Dieux et éléments viennent et demeurent dans le vent qui signifie aussi « pouvoir ». Tout le monde demeure dans cette connaissance et si vous vous connaissez vous-même, vous devenez Dieu. Mais le maître vous guide au-delà. Ne soyez pas un dieu, sinon, un jour ou l’autre vous deviendrez un chien ! Si vous lisez le mot « god » à l’envers, le mot devient « dog », n’est-ce pas ? Tous les êtres sont devenus des chiens car ils veulent toujours quelque chose, comme les chiens ! Le chien a toujours la langue pendante car il veut toujours quelque chose. De même, tous les jours, vous êtes dans l’attente de quelque chose, vous êtes toujours dans le désir. Que faites-vous toute votre vie ? Vous allez au bureau pourquoi ? Parce que votre patron vous paie à la fin du mois. Vous n’avez pas la langue pendante comme le chien, mais finalement vous êtes comme lui. Ainsi, la première chose à faire est de comprendre « qui suis-je » ? C’est cela la réalisation de soi, se connaître soi-même, rien d’autre. N’essayez pas de trouver Dieu à l’extérieur, comment pourrez-vous l’atteindre puisqu’il réside dans le vent. Mais vous, vous êtes là, en ce moment même et dans ce corps et c’est ici que vous pouvez comprendre. Qui fait fonctionner ce corps ? Qui parle ? Qui dort. Qui prend plaisir ? Qui goûte, entend etc. ? Tout passe par les cinq sens de la connaissance. Mais qui fait cela ? Lui, et il est en vous, sous la forme de la connaissance. Tout le monde a la connaissance. Même une fourmi ! Elle est consciente, elle a même un mental et tout le reste ! Elle a peur, mais vous aussi vous avez peur. Pourquoi êtes-vous plus important qu’elle? Votre corps est plus grand, c’est tout ! Mais vous avez quand même peur de tout le monde, n’est-ce pas ? Vous craignez même un petit microbe produit par la sueur de votre propre corps. Vous savez pourtant que vous pouvez l’écraser entre vos doigts ! Certains Indiens s’offusquent et disent : « Non, il ne faut pas le tuer ! » Ce sont des croyances bien enracinées dans leur mental. Écrasez-le sans hésitation ! Gardez bien à l’esprit qu’il est le produit de votre corps, et qu’il n’est pas vrai. Tout est moi-même et tous sont moi-même, les ignorants inclus. S’ils vous disent « Je ne crois pas en Dieu », répondez : « c’est vrai, Dieu n’existe pas ! » Dites-le sans hésitation, « Oui, oui il n’y a pas de Dieu », mais vous pouvez lui dire ensuite que celui-là même qui affirme qu’il n’y a pas de Dieu est Dieu lui-même. C’est ainsi qu’il pourra comprendre. Si Paul dit « Je ne connais pas Paul », faites-lui comprendre par tous les biais, qu’il est Paul. Il finira par acquiescer. Tout le monde fonctionne avec ce pouvoir ou connaissance. Ainsi, pauvres ou riches, tous sont égaux. Les séparations ne proviennent que du mental. Un riche ne mange pas du pain en or, tout au plus, son pain sera de meilleure qualité que celui du pauvre, mais tous deux mangent du pain ! Pouvez-vous manger de l’or ? Vous pouvez être heureux avec tout le monde parce que tout le monde est moimême. Si votre main est blessée, vous ressentez automatiquement la douleur et vous dites « je suis blessé ». C’est votre main en fait qui est blessée et c’est le corps qui ressent la douleur, mais parce que vous vous êtes identifié

à votre corps, vous dites « je suis blessé », vous pensez que vous êtes le corps. « Je suis le corps », c’est cela l’ego. Mais où est l’ego ? Il n’existe pas, pouvez-vous le trouver ? Pouvez-vous dire où vous êtes, où est votre nom ? Son nom est Sharmila, où est-elle ? Peut-elle me montrer Sharmila ? Elle n’est qu’un concept. Tous les dieux aussi ne sont que des concepts. L’un s’appelle Brahma, l’autre Vishnou, Mahesh… Il y en a tant ! En Inde, on en a 33 millions ! Les occidentaux n’en ont qu’un seul, le Christ. A San Francisco, quelqu’un m’a fait remarquer qu’on avait vraiment beaucoup de dieux. C’est vrai, mais on n’a pas tort de dire que Dieu est en tout et partout et d’appeler « Dieu » tous ses aspects. Vous, vous considérez qu’il n’est qu’à un seul endroit, et à l’extérieur de vous. Non, tout le monde est Lui ! Si on compte vraiment, on a donc bien 33 millions de dieux ! Ce n’est qu’un chiffre symbolique. Alors, il y a beaucoup de dieux, pourquoi pas, et ils sont les divers aspects de l’être. Cet homme est un parsi, et il aime beaucoup le poisson. Alors, si vous allez ensemble au restaurant, donnezlui ce qu’il aime. Vous pouvez prendre ce que vous voulez. Les goûts sont différents. Dieu a donc des goûts différents, n’est-ce pas ? Vous fonctionnez tous avec le mental. Ce que vous aimez ou pas dépend de votre milieu familial et de l’endroit où vous êtes nés. Cela constitue votre monde, mais le monde n’est pas si petit, il est vaste ! Socrate a dit : Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers ! et le seigneur Krishna a dit la même chose (Atma gnyana…). Si vous ne vous connaissez pas vous-même, tout ce que vous faites est vain. Vous pouvez passer tout votre temps dans le temple d’Ataskaran, mais si vous ne vous connaissez pas, quelle en est l’utilité ? Connaissez-vous, vous-même, connaissez Dieu ! Celui qui va au temple mais ne connaît pas Dieu ne le verra que dans l’idole. Les uns disent que le Christ est Dieu, les autres que le dieu du feu (Ataskaran) est Dieu, mais ils sont tous zéro, ils ne sont rien. Certains vénèrent les 5 éléments, les parsis vénèrent le feu, les hindous la terre à travers les idoles, mais personne ne vénère le vent car il est invisible, vous comprenez ? Les musulmans disent que Dieu est espace. Ils vénèrent le vide, l’espace. D’ailleurs, si vous allez dans leurs mosquées, vous ne verrez rien mais vous devrez quand même vous prosterner 3 ou 4 fois puis vous lever et psalmodier quelque chose. Tout le monde murmure dans les temples. Comment votre dieu peut-il vous entendre ! C’est pour votre propre satisfaction que vous faites cela, en accord avec votre croyance. Vous vénérez en fonction de la société dans laquelle vous vivez. C’est ça le monde. Quand vous avez terminé votre repas, vous croisez votre fourchette et votre couteau sur votre assiette pour dire que vous n’en voulez plus. Cela signifie que vous vous fermez. Restez ouvert ! Nous les indiens, on ne connaît pas ces convenances, on met tout n’importe où ! Le monde est fait de gens différents, mais le point commun c’est que tout le monde mange. En hindi, un repas se dit « kana ». « Ka » veut dire manger, et « na » est la négation. Celui qui a compris dit « je ne mange jamais » même s’il mange avec vous du biryani à volonté, il dira : « je n’ai jamais mangé », parce que c’est le corps qui mange. Lui, ne sait rien, tout comme l’électricité ne sait pas qu’elle produit de la lumière. Si elle le savait, elle ne serait pas l’électricité. Elle ne sait pas qu’elle fait fonctionner le ventilateur, et toutes ces choses. Elle sait tout, mais ne sait rien ! C’est la même chose avec le pouvoir qui est en vous. Il fait tout et sans lui, vous ne pouvez rien faire, les mains ne pourraient pas bouger, le corps serait inerte comme une statue. Tout le monde recherche la bénédiction du sage. Bénissez-moi ! Bénissez-moi, dites-vous. Sa bénédiction, c’est de comprendre ce qu’il enseigne, et vivre en accord avec cette compréhension. C’est cela la grâce du maître. Par la compréhension, vous pouvez devenir Dieu lui-même. Vous êtes Lui, qui peut nier cela ? Quand vous vous réveillez, le monde entier apparaît. Si vous ne vous réveillez pas, le monde non plus ne se réveille pas. Si vous mourez dans votre sommeil, le monde disparaît, n’est-ce pas ? Vous vous réveillez, et vous voyez le monde entier. Vous faites alors la même chose que vous faisiez la veille, tous les jours vous faites la même chose et vous ne vous en fatiguez jamais ! Les occidentaux avalent leur thé le matin dès qu’ils se réveillent, mais les Indiens doivent se laver la bouche avant, ce sont des habitudes différentes. Ce n’est pas mauvais d’imiter certaines habitudes, mais pas toutes ! les Indiens par exemple sont toujours en retard. Ce serait bon qu’ils se disciplinent un peu. Si vous les appelez pour 4 heures, ils ne viendront qu’à 5 h de toute façon. Mais puisque tout le monde le sait, il n’y a pas de problème… C’est le mental qui adopte toutes ces habitudes. Mais puisque vous n’êtes ni le mental ni le corps, pourquoi croire à toutes ces choses ! « Je ne suis pas cela ». quand le corps meurt, vous ne mourrez pas avec lui. Votre corps est emporté dans la tombe, mais vous, vous êtes toujours. C’est le corps qui meurt, pas vous. Quand il y a déconnection, on oublie tout, et tout disparaît. Le corps retourne à la poussière. Comprenez que « je ne suis pas le corps ». Mon maître a décrit les 4 corps : le physique, le subtil, le causal et le supra causal. Subtil

signifie le mental. Vous ne pouvez voir ni l’intellect ni la conscience. Vous ne pouvez pas connaître votre ego non plus car il voile, dissimule et recouvre tout . Je suis là, dit-il. Il est si arrogant, il fait ce qu’il veut, mais tout seul il ne peut pourtant rien faire. Le pouvoir doit être là, et quand la déconnection se produit, le corps s’écroule n’importe où. Mais pourquoi s’en inquiéter puisqu’ils ne sont pas vrais ! Ce qui est vrai, c’est vousmême, votre Soi est la vérité. L’ignorance vous recouvre et c’est elle qui vous fait dire « je suis le corps, je suis le mental » ! C’est ce que vous appelez le corps mental. Tout ça, c’est un non-sens… puis vous avez le mental qui dort, puis le mental qui sait tout etc… Sachez que tout ce que vous pouvez connaître n’est jamais vrai. Tout ce que vous connaissez est faux. Rien n’est bon, rien n’est mauvais. Ce sont vos pensées qui sont à l’origine de tout. Ainsi Dieu est à l’intérieur, il est en nous. Mais vous, vous dites n’importe quoi, vous acceptez le nom que vos parents vous ont donné dans l’ignorance et vous dites : « je suis ce nom ». Les noms sont faux, soyez-en sûr. Ils ne sont là que pour distinguer les choses. Ils ne sont pas vous. Elle s’appelle Sharmila, ce qui veut dire timide, en marathi. Est-elle timide ? Au contraire, c’est une femme qui a un esprit fort. Tous les noms sont faux. Le saint est celui qui a compris « je ne suis pas le corps ». Il ne suffit pas de revêtir la robe du renonçant pour en être un ! Shankaracharya a dit : « Celui qui comprend que « je ne suis ni le mental, ni l’ignorance, ni la connaissance » est le véritable sage. Ceux qui se contentent d’imiter l’attitude du saint, en ne parlant pas par exemple, sont la proie de l’ego car ils se croient différents des autres. Ils les considèrent comme des ignorants. Oubliez tout le monde et alors vous comprendrez que tout le monde est « lui ». Mais vous, vous ne voulez pas comprendre que tous les êtres sont Lui car ici, votre ego doit disparaître, et vous y tenez beaucoup. « Je suis quelqu’un » dites-vous. Tout le monde veut être quelqu’un. C’est ce désir qui vous rend insignifiant, « rien du tout », je dirai. Ceux qui veulent quelque chose ne sont rien ! Soyez toute chose et non pas quelque chose, et vous êtes Lui ! Vous êtes partout et en tout. Dans ce corps aussi vous êtes Lui. Le pouvoir est là en vous, mais vous ne pouvez pas le voir. S’il n’était pas là, vous ne pourriez pas rester debout ! Vous vous écrouleriez comme un mur dont les briques ne sont pas scellées. La terre a le pouvoir de faire face à l’eau et celle-ci en a moins que le vent. Le vent balaie tout. Un cyclone s’élève de l’espace, c'est-à-dire du zéro. Il surgit, détruit tout sur son passage. Les gens meurent, les maisons s’écroulent. Puis le cyclone disparaît, il se résorbe dans le même point, le zéro. Ainsi, le zéro a beaucoup de pouvoir, n’est-ce pas ? Mais la véritable base est la réalité car tout se passe sur elle. Comprenez que la réalité ne fait rien, et ne sait rien. Vous ne faites rien, vous dormez, vous êtes dans l’ignorance la plus complète et de là, une simple pensée surgit et vous voyez le monde entier. Là c’est le monde du rêve où tout peut se produire. Un avion peut même atterrir dans votre chambre et vous pouvez monter à bord… Dans le monde physique, vous devez vous rendre à l’aéroport avant d’embarquer. Le pouvoir qui est en vous est si puissant ! Il accomplit de nombreux miracles ! Il fait bouger votre corps qui est inerte, n’est-ce pas déjà un miracle ! Qu’un corps inerte puisse voir, parler, etc… c’est un miracle. Inutile de faire apparaître des chaînes en or comme le font certains maîtres… Quand vous êtes témoin de ces soi-disant miracles, vous dites : « c’est incroyable, c’est vraiment un maître ! » Mais lui sait ce qu’il fait, ou plutôt ce qu’il ne fait pas. C’est le pouvoir qui œuvre, rien d’autre. Comprenez le pouvoir et ne courez pas après les chaînes en or, ou l’argent. Ne choisissez pas ce chemin ! Celui qui a compris enseigne aux autres ce qu’est la réalité pour qu’ils trouvent enfin la satisfaction car ils ne se connaissent pas. On ne doit jamais s’oublier soi-même car sinon, c’est le chaos ! N’oubliez pas, restez toujours vous-même. C’est cela la réalité. Mais vous êtes toujours dans votre mental, que faire ! Le mental est très limité. Identifié au mental, vous n’êtes qu’un être humain. Vous ne fonctionnez que dans les limites du mental. Tout ce que vous faites, voir, entendre, goûter etc. c’est grâce à la connaissance. Vous connaissez tout par la connaissance, ainsi tout est connaissance. Le fonctionnement des sens, et ce qu’ils produisent est connaissance. Quand vous dormez, si une mauvaise odeur envahit la pièce, vous ne savez pas car votre mental dort. Mais dès que vous vous réveillez, vous sentez l’odeur puis instantanément votre mental déclare « mauvaise odeur». Ainsi, le bon et le mauvais n’existent que dans le mental. C’est son fonctionnement. Mais dans le monde entier, rien n’est bon, rien n’est mauvais car tout est Lui, et Lui ne peut pas être bon ou mauvais. Vous jugez bon ou mauvais en fonction de votre mental, de vos concepts. Tous les êtres sont Un. Comprenez cela. Il n’y a pas de différence entre vous et les autres. Mais vous n’aimez quelqu’un que si vous pensez qu’il peut vous apporter quelque chose… Un homme est venu l’autre jour (je ne pense pas qu’il soit là aujourd’hui…) et il disait

qu’il ressentait beaucoup de « vibrations » ici, mais qu’est-ce qu’une vibration ? Du vent, rien d’autre! Et vous êtes au-delà du vent… Toutes les vibrations s’arrêtent là où vous êtes vous-même. Tant que vous ressentez des vibrations, vous n’êtes pas Lui. Votre mental doit comprendre qu’il est lui-même la cause de l’aliénation et aussi de la libération. Si vous comprenez qu’il n’y a pas d’aliénation pou vous, vous comprenez aussi qu’il n’y a pas de libération. Celui qui sort de prison est tellement heureux qu’il distribue des friandises à tout le monde. « Je suis heureux, je suis libre » clame-t-il. Mais celui qui n’a jamais été en prison, qu’a t-il à faire ? Doit-il distribuer des friandises ? C’est la même chose ici. L’aliénation est le produit du mental et la libération aussi car vous êtes toujours libre. Il n’est pas question d’aliénation, de prison, pour vous car vous êtes libre de tout ! Et pourquoi cela ? Pouvez-vous me le dire ? V. : Tout n’est rien ! M. : Oui, tout n’est rien, donc « rien » pourrait-il vous tenir prisonnier ? Rien ne vous lie, celui qui ne comprend pas cela est dans l’ignorance. Comment ce qui n’existe pas pourrait-il vous aliéner ? http://ranjitmaharaj.com/ SRM © 2003 Shri Sadguru et LLeDoare